Escampette en Provènçou

Le 15/07/2019 à 08:18

Dans Tourisme

Provence

 

Du Samedi 27 avril au Samedi 04 mai 2019, 66 membres (38 BMW) du BMWMCF, logés dans le très accueillant et très pratique Hôtel-Club Vacanciel de Carry-le-Rouet, ont sillonné les routes de Provence.

Ci dessous le récit de Christian JOURNIAC.

Ah, la Provence !!!
C'est pour moi (comme pour beaucoup, je présume) symbole de soleil, de cigales et de pastis !! (ça y est, je commence à enfoncer des portes ouvertes!)
Il n'empêche, cette image me fait sortir de ma torpeur hivernale et débâcher ma moto qui somnolait benoîtement sur sa béquille.
Et pourtant, j'ai failli la louper, cette sortie !! Il faut dire que je connais assez bien la région, et  c'est la perspective de revoir quelques « tronches amies » qui me fit téléphoner à Coco pour savoir si il restait une « single » de libre !!??
Alléluia, hosanna, j'en passe et des meilleures, il en restait !
Après un mois de février, en Auvergne qui ressemblât à un mois de juillet, avril fût frisquet, et j'ai douté quelque peu lorsque il me fallût boucler mes valises. Interrogation existentielle : prends-je  ma tenue d'hiver ou quelque chose de plus léger ? Ben……………. Je vais prendre les deux, car étant seul sur la moto, j'ai de la place dans mes valises, moi !!!

Bien m'en a pris, puisqu’en traversant les plateaux de la haute Ardèche (altitude moyenne 1000m sur environ 100km) et jusqu'au col de la Chavade à 1220m, la température moyenne était de 6° avec un petit vent du nord et de la pluie qui se transformait en grésil au fur et à mesure que je prenais de l'altitude !

Heureusement, la fin du voyage jusqu'à Carpentras (j'avais prévu un stop de 3j pour vérifier si le Mont Ventoux était toujours là ) fut plus agréable.
Samedi !!! je reboucle mes valises et je pars sous le soleil faire un crochet à la cathédrale d'images (sous les Baux de Provence) pour admirer l'exposition numérique (comme dit le dépliant!) sur le thème de VAN GOGH, LA NUIT ETOILEE !

Ayant abandonné l'idée de cette découverte lors d'une précédente tentative, en raison du nombre de visiteurs absolument impressionnant, (et en parallèle, de la quasi impossibilité de garer UNE moto), j'avais pris mes précautions pour y être à l'ouverture ou presque.
Spectacle superbe que je vous invite à voir ABSOLUMENT !!! ( Bon, là, vous ne le voyez pas, mais je me gausse sous cape car je subodore le désappointement de certains à la lecture de ces lignes fielleuses et qui comprendront cette méchanceté gratuite)
Ps : Je VENDS les photos !!!

Bon, c'est parti !!!! Direction Carry-le-Rouet et ses odeurs d’aïoli et de bouillabaisse !!
En fait ce sont les immenses cuves de pétroles et les cheminées de Fos sur Mer dans un environnement qui est tout, sauf bucolique, qui m'accueillent en 'Provence' !!
L'arrivée vers Sausset les pins est heureusement plus conforme à mon idée du pays des cigales !
Me voici à Carry ! Je me gare sur le parking réservé à nos motos (comme je suis le premier, je choisis ma place !!) au centre de vacances, centre de vacances construit en « espaliers » et dont les différents bâtiments s’étagent jusqu’à la mer, de l’autre coté de la rade de Marseille que nous apercevons dans le lointain.

Enregistrement à l’accueil, puis découverte de la chambre (très agréable) avec vue sur la mer, déballage des sacs et  …..douche salvatrice.
Il ne me reste plus qu'à attendre mes autres compagnons de séjour et à saluer leur arrivée progressive ( oh, t'es là ! Salut, comment tu vas ? T'as pas changé !! Oh, t'as pris un coup de vieux ! hum, t'as grossi , etc, etc (barrez les mentions inutiles))...
 

Samedi 19h

Juste avant la réunion habituelle pour le briefing du président-organisateur,  je vais récupérer auprès de Coco les cadeaux de bienvenue : une marinière siglée « Escampette En Provençou », emblème de la sortie, et un paquet garni contenant un savon de Marseille aux armes du club, un petit pot de fleur de sel de Camargue et … une mignonnette de RICARD (de quoi améliorer le perroquet du soir )
Regroupement des participants sur la terrasse, devant le bar .
Jean Pierre se saisit du micro et nous balance aussitôt un larsen qui me fait descendre les tympans au niveau des orteils.
Notre JP, tout en luttant contre les aléas techniques du micro (une fois trop fort, une fois avec trop de basses, une autre fois trop faible) nous présente et le programme et les organisateurs qui se sont chargés des parcours, insistant sur le fait qu'ils ont fignolé et re-fignolé les balades. Preuve s’il en est, Elie, nous précisa-t-il, le matin même, était encore en train de vérifier que la mer Méditerranée était bien à l'endroit où il l'avait vue la veille !! C'est pas du dévouement, ça ?!!
On nous confirma que l'on pouvait rouler en « free-lance », ou derrière Jean, ou derrière Elie pour les plus calmes...

Le « bon appétit »  qui sonna la fin du briefing nous ouvrit les portes du restaurant/buffet ma foi fort bien achalandé.
Nous avons regagné les chambres sous un ciel étoilé, mais dégagé par un mistral frisquet nous garantissant une belle journée pour le lendemain.
 

Dimanche matin : Les Alpilles

L'équipe tourangelle et moi-même décidons, avec d'autres, de rouler derrière Jean. Ce dernier confie à Jean-Jacques le gilet orange de serre-file.
Nous voila partis et au premier changement de direction, et ben…………….personne ne marque l'arrêt !! Bon, ça commence bien !!! Erreur d'un jeune padawan, sans doute estimai-je, tout en maugréant dans mon casque !! Deuxième carrefour, bis-repetita. Je décide donc de m'arrêter conformément aux us et coutumes en vigueur au club.
Et je  m'aperçois très vite (et pas que moi) qu' à part notre petit groupe, personne ne fait le tiroir et très vite nous nous retrouvons à 5, le reste du groupe loin devant. Et ce qui est le plus drôle, c'est que nous étions avec 2 serre-file, Elie, se retrouvant seul, s'était joint à nous !!
Nous arrivons à faire la jonction avec la tête du groupe et je remonte très vite jusqu’à Jean, l’invite à s’arrêter et lui demande : C'est quoi ce « b...el » ?? (J'assortis ma cinglante remarque du sourire ravageur qui fait mon charme pour en atténuer la brutalité!!)
Il m'apprend que tout compte fait, on ne roule pas en tiroir !! Ah bon !! Ben ça sert à quoi, alors les gilets orange ?


A ce stade du récit, je souhaite ouvrir une (nouvelle) parenthèse :
Je me dis qu'il eût été intéressant, voire indispensable de préciser au briefing les différentes méthodes de roulage et de réexpliquer le système du tiroir. Et là, Mr le Président, avec tout le respect que je vous dois, et tout en tenant compte de la piètre qualité de l'équipement sonore, je dois vous dire que, dans tout le club, il n'y a qu'un couple capable d'assurer une démonstration définitive de la méthode du tiroir : Je veux parler de Ushe et Daniel. Je vous invite à relire mon compte rendu du TMP  de septembre 2017 où nous avons eu la chance d'assister à ce que je qualifierai de « démonstration définitive de la méthode du tiroir », démonstration qui mériterait de figurer au patrimoine culturel immatériel de l'humanité ou tout le moins, à Sèvres, comme référence étalon (je parle de la méthode, pas de Daniel!)

En effet, ce couple maîtrise la synchronisation parfaite entre une voix de basse (légère) et une gestuelle féminine ample et mesurée symbole d'efficacité ( le geste auguste du semeur (rappel))
Bref, JP, il fallait commencer par ça, et je ferme la parenthèse et je reviens à nos moutons.

NDLP (Note De La Présidence) : S’agissant d’une sortie libre avec road-books, nous n’avions pas vocation à inviter les petits groupes à s’adonner à la pratique du tiroir...mais on peut l’envisager pour l’avenir !

Jean précise donc à tous que nous allons donc rouler en tiroir (j'ai quelque doute sur la maîtrise de la technique par certains, mais bon, on va voir …) et nous repartons et j'avoue que je ne suis qu'une langue de vipère puisque cela se passe plutôt bien.
Arrivée à St Rémy de Provence pour un déjeuner libre dans ce charmant village puis nous repartons par le chemin des écoliers en direction des Baux, avec un arrêt prévu à la cathédrale de lumières. Comme prévu, c'est gavé de monde, les parkings sont pleins et il est impossible d'envisager sérieusement de s’arrêter sans se condamner à rentrer à l'hôtel de nuit !!
Nous abandonnons sagement l'idée !

Tout d'un coup, mon GPS n'est plus d'accord avec le trajet et au fur et à mesure que je  supprime des points, il est de moins en moins d'accord !
Et « voila t'y pas » (comme disait ma grand-mère) que nous nous arrêtons dans une station service (que nous constaterons fermée quelques instants plus tard) et que Jean explique que certains sont presque à sec et qu'il a changé d'itinéraire pour trouver de l'essence ! Bon, là, nous sommes quelques uns à commencer à râler, car partir avec le réservoir plein est quand même une condition sine qua non. Ils ont peut-être une excuse mais manquer d'essence aux alentours du plus grand dépôt pétrolier de France, c'est ballot, voire cocasse !
Le propriétaire de la station, réveillé en pleine sieste par notre attroupement nous indiquera qu'il y a une pompe un peu plus loin sur la route !! Ouf !!!
On repart, Elie passe devant, nous traversons des villages, à droite, à gauche, à droite, tout droit, pour nous retrouver sur une jolie petite route pleine de virages et fort agréable (et je constate que notre ami Elie n'amuse pas le terrain contrairement à ce que sa modestie veut nous faire croire). Cela fait longtemps que j'ai coupé mon GPS et un doute massaï (comme on dit au Kenya) lorsque je vois notre Elie tourner à gauche et ………….repasser devant la station-service !!! ( Nous venons de faire une boucle de 30km) Mon Dieu, déjà !!!! Mais ça consomme pire qu'un hummer, une K16 !!!
Je plaisante, bien sur, mais vous avez compris, nous avons (un peu) jardiné !!
Pour être sur de ne pas manquer d'essence pour le lendemain, juste avant de rentrer au centre, Elie nous conduisit à une station service, station que nous atteignîmes grâce à un demi-tour au frein à main en coupant une 2X2 voies de façon peu orthodoxe.
Nous sommes arrivés sans encombres vers 18h30 ( et ben, si on s'était arrêté aux Baux, ce soir, on mangeait froid!!!!!)

Briefing de fin de journée :
-Vousbrelansgvenv,fkd;dcc,journée ???
- Ouiiiiii, tonitrue l'assemblée !!!
-Bon alors demdtgwqsqdfdEFFS  8h30. Bonaxxc:vsswbnws
(oui, JP rencontre de vrais soucis de sono!!!)

Lundi : La Camargue

Ce matin, nous ne sommes pas les seuls à nous être levés, le Mistral aussi !!!
Et il est en forme le bougre !!
Nous décidons, aujourd'hui de rouler en free-lance. Grâce aux circuits efficacement concoctés et à nos GPS, nous partons l'esprit libre et dégagé !
Le matin est consacré à une balade au ras de l'eau au milieu des étangs et après avoir passé cette pénible zone de FOS, tout en essuyant les rafales du Mistral, nous apercevons nos premiers flamands roses. Ils sont malheureusement bien loin. Nous continuons jusqu'aux Salins de Giraud pour découvrir, depuis un promontoire, un gigantesque tas de sel d 'un blanc soutenu et les bassins de décantation remplis d'une eau qui semble rose.
C'est en allant jusqu'à la pointe de Beauduc (plage célèbre pour son entassement anarchique de mobil-homes et autres caravanes il y a quelques années) que nous allons ressentir toute la violence du vent qui nous oblige à incliner les motos pour lutter contre ses effets. La mer moutonne sous les rafales et je crois que c'est la première fois que je lutte à ce point, rien ne venant arrêter ses coups de boutoir ( c'est beau, hein!!) comme disent les marins !!!
Arrivée au Mas du Ménage en pleine campagne avec accueil autour d'un gigantesque poêlon rempli de moules (une mouclade?) et d'un kir, puis déjeuner accompagné d'un chanteur/guitariste et d'une danseuse gitane.
Départ pour les Saintes Marie de la mer et escalade du toit de l'église, histoire d'admirer la vue, puis visite de l'église et de la crypte consacrée à la Vierge des Gitans .
Vu l'heure, nous décidons de boycotter Aigues-Mortes et prenons le chemin du retour.
En quittant les Saintes, nous en profitons pour photographier des flamands roses qui fouillent la vase très prés de la route.
Le GPS nous guide et je retrouve la route du jour de mon arrivée quand soudain, il me fait tourner à droite !!! Je suis fort circonspect comme tout basset artésien suivant la trace d'un gibier et qui se voit contraint de changer de direction mais, me dis-je, en soliloquant, que nos régionaux ont sûrement trouvé un petit chemin qui sent la noisette et le romarin (voire le basilic!)
 J'entraîne donc ma petite troupe dans cette aventure qui nous conduit d'abord dans une zone industrielle puis sur une ancienne route bordée d'un coté de réservoirs abandonnés et de l'autre par une décharge à ciel ouvert qui éparpille ses ordures variées sur le bas coté au milieu de carcasses de voitures calcinées (5 je crois)
Ben, pour un chemin qui sent la noisette …………..
Deux kilomètres plus loin nous allons retrouver la nationale que nous n'aurions jamais du quitter !!
Retour au bercail sans autre incident !!

- Vous qktgjqùkrgjqùkfjg journée ??
- Ouiiii, répond l'assemblée !!!
- Demain sqd,,gqMVcvart en car qrqkg horaire dvfjpératif !!!
 

Mardi : Les tamalous à Marseille

Aujourd'hui, journée sans moto !!! Nos fessiers  disent :  Merçiiiii JP !!!
C'est, je crois, une excellente initiative, car, même si je ne connais pas Marseille plus que ça, je me doute que le centre ville doit être un joli « bordel », et il est sûrement inutile de rajouter à la pagaille phocéenne une trentaine de motos en goguette !!
Nous bénéficions d'un car à étage d'un gabarit fort respectable et l'idée de le voir se faufiler dans la circulation urbaine me fait penser que je préfère ma place à celle du chauffeur !!
Les premiers bouchons se forment rapidement et l'heure d'arrivée à destination recule dans les mêmes proportions que nos arrêts sur l'autoroute.
JP et ELIE sont nos guides du jour (Disons que JP nous livre un commentaire livresque, tandis que celui d'Elie sent le vécu) et nous commentent les différents immeubles, sites, constructions, curiosités qui jalonnent notre entrée sur le Vieux port.
Je suis déjà étonné de l'habileté de notre chauffeur, mais cela vire à l'admiration quand je le vois s'engouffrer dans les petites rues qui montent à ND de la Garde !!!
Par moment, il y a juste l'espace d'un poil de … entre le car et les voitures, sans parler des virages qui ponctuent la montée . Juste un mot : Chapeau !!
Arrivée sur le parking et montée à pied jusqu'à la Bonne Mère.
Le Mistral souffle bien mais a dégagé les lointains et c'est un superbe panorama qui déroule sous nos yeux, de la métropole marseillaise aux îles du Frioul en passant par le château d'If et le Cap Croisette qui plonge ses falaises dans la mer.
Descente en Centre ville avec la même adresse de notre chauffeur et direction le stade Vélodrome et sa superbe toiture (C'est comme qu'on dit?)
Bon, pour être franc, je vais vous faire une confidence. Si vous saviez à quel point je ne m'intéresse pas  au foot, vous auriez une idée de l'infini ! Je m'en tape mais alors à un niveau dont vous avez même pas idée ! Cependant, visiter le stade et voir cette couverture spectaculaire, ça oui !!
Notre guide (aphone) nous fera visiter les coulisses, photographier une coupe (je sais pas à quoi elle correspond!), nous fera entrer dans les vestiaires ( bon, là, je me suis fait un petit phantasme, je l'avoue!) et enfin, pénétrer dans le stade !
Ah oui, là d'accord !! c'est impressionnant et quand il doit être plein de spectateurs, le coté « jeux du cirque » ça doit être quelque chose !!
On ira faire un petit tour à la boutique pour constater les prix des maillots de l'équipe de l'OM ( 120 euros + 28 euros pour le flocage), ce qui est (pour moi!) totalement irraisonnable !
Comme toutes ces émotions spirituelles et sportives nous ont donné faim, il est plus que temps de rejoindre le restaurant bâti sur une coque de bateau amarré sur le Vieux Port.
Bon, le bateau, il penche un peu, comme nous le constaterons de manière scientifique en remplissant un verre d'eau.
Notre table a réuni 14 personnes, il y a 3 petits pains dans une corbeille et 2 bouteilles de 50cl de rosé (oui, comme on ne conduit pas, nous avons droit de boire!!)
L'entrée arrive, toujours pas de pain !!
Réclamation !!!! on est désolé, on a plus de pain, nous sommes en train d'en refaire cuire !!!
Ben, oui, c'est pas comme si ils nous attendaient !!!
Le pain arrive enfin, avec le plat de résistance et comme nous avons vidé les demi-bouteilles de vin, Pierre interpelle le serveur pour lui demander de refaire les niveaux.
Et voila t'y pas (toujours, comme disait ma grand-mère!) que le jeune mais impudent serveur nous indique, benoîtement que c'est pour notre poche.
- Mais, mon bon monsieur, dit Pierre, interpellant l'employé indélicat, quelle était la quantité de vin octroyée à chaque convive ?
- 1/4 de vin par personne !!
- Attendez, attendez, nous sommes 14 à cette table et nous avons eu 2 fois 50cl, si je divise par 5, que je multiplie par 2 et qu'enfin je redivise par 10, ce n'est pas 2 demi- bouteille que nous aurions du avoir mais 7 !!!! (oui, là, je sais, je vous sens un peu perdus, mais croyez moi, ce théorème a démontré plus d'une fois son efficacité!)
Interloqué par cette démonstration de mathématiques implacable, notre jeune mais  impertinent serveur ne sut que répondre et nous attribua une carafe gratuite, certes, mais bien insuffisante au regard de l'équation si brillamment exposée !!!
En fait, nous nous sommes  aperçus qu'il y avait 2 carafes de vin par table et ce, quelque soit la taille de la table !!!
Allez, hop, allons dépenser un peu d'argent !!
Un p'tit tour à « La Licorne » magasin spécialisé dans le savon de Marseille et qui jouxte le musée du savon, puis balade sur le  Vieux Port que certains traverseront avec le Ferry Boat, cher à Escartefigue (50m environ entre le départ et le quai d'en face!)
Le Président nous avait prévenu : Attention, tout le monde doit être à 16h en face du Mucem pour repartir. Les retardataires se débrouilleront pour rentrer !!!!
Ca tombe bien, le Mucem, j'ai trop envie de le visiter !!!
Ah ! le Mucem, son architecture moderne, cet habillage en béton alvéolé, si le ramage se rapporte à son plumage, ce sera superbe !!
Crouic !!!!! fermé, le Mucem !!!

Ben oui, le mardi, c'est fermé !! C'est vrai que nous ne sommes que dans une petite ville de province avec peu de touristes et surtout que c'est un musée …..national et qui dit national dit …..
Bon, pas grave, nous allons en faire le tour, traverser l'esplanade et aller visiter la cathédrale  Ste Marie Majeure de style néo-byzantin.
Nous irons ensuite attendre l'heure du bus (et on pas intérêt à être en retard!!) à la terrasse d'un café corse !!
Retour au centre dans un doux endormissement salvateur !

- Vous avstkhsjl une bonne jokjgfoijgqm ???
- Ouiii, chanta l assemblée !!
- demain dkgfDGQ<§ et retour par cass;fjgw:gb, oubliez paskjsfnm 8h00
 

Mercredi : Le circuit du Castellet

Le mistral s'est calmé, le ciel est bleu et les cigales dorment encore quand nous  partons pour l'expérience de la semaine !
En effet grâce à l'entregent de Minou et ses relations dans le milieu de la compétition,   le circuit du Castellet nous ouvre ses portes, et non pas comme des visiteurs lambda, mon bon Môssieur, non, non, non, mais comme des pilotes !!!
Nous allons pouvoir rouler à 200km/h dans la ligne droite, prendre les courbes à 180km/h, poser le genou pour assurer la prise d'angle, bref, le pied, quoi !!!
Bon, ça va peut être moins évident pour les pilotes de K16, mais on va pouvoir leur mettre un tour, voire deux !!!!
Alors que je m'en épanchais auprès de mes petits camarades, l'un d'eux me dit : As-tu lu la notice envoyée par notre Président et signée par lui (donc engageant sa responsabilité) quant aux conditions de roulage, petit prétentieux ??
Ben non !! (Pour dire vrai, si bien sur je l'avais lu, mais c'est pour pimenter mon récit!!)
En fait, nous allons rouler, avec nos percherons et nos sacs de sable (pardon, nos passagères, pour ceux qui en ont!!) derrière un leading car, suivi d'un safety car et nous seront surveillés par le track manager, le tout à 60km/h !! God bless América et god save the queen (pour rester dans le ton puisque tout est en anglais sur le circuit )

Départ donc de Carry, autoroutes et bretelles à foison pour sortir de la métropole qui s'étend comme une pieuvre et direction la petite route  de l'Espigoulier,( j'ai de bons souvenirs sur cette route avec quelques montées un peu saignantes en Speed triple ou R1200R) pour arriver au col du même nom et découvrir au milieu des cyclistes la vue sur Marseille et la mer.
Nous continuons la route car les horaires pré-définis pour le Castellet sont impératifs.
Arrivée sur le circuit. Babeth et Minou distribuent les bracelets et autre tickets restaurant, nous garons les motos et entrons au walhalla des pilotes.
Drivés par notre tourist  guide, nous allons parcourir les private room, profiter des outside terrasse en surplomb du circuit, nous permettant de voir quelques motards en train d'avionner, visiter la control and safety room  du chief manager puis nous partons nous restaurer dans la dining room (avant une compétition, surtout comme celle qui nous attend, il n'est pas prudent d'avoir le ventre vide et j'espère qu'il y a des pâtes pour les sucres lents!))
Vous étonnerai-je en vous disant que sur le circuit Paul RICARD, pas la moindre anisette ne montre son nez !!!
Vite, vite, vite !!
Notre entrée pour la parade est à 13h précise !!
Et c'est parti sagement, comme prévu derrière le ( c'est comment déjà?) leading car !
La première ligne droite est avalée à environ 100km/h, c'est bien. Virage, courbe et re-ligne droite. A l'amorce de la ligne droite, nous sommes quelque uns à laisser partir  le troupeau pour avoir la faculté d’accélérer. Cette deuxième fois, nous allons monter à environ 130km/h. Je sens bien que mes potes ont l'intention d'affiner la technique pour ce dernier tour de piste !! Petit ralentissement hypocrite en « loucedé », la troupe s'éloigne et …….gaz !!!! Au bout, nous sommes à presque 160 !!!
C'est trop agréable de rouler sur cette piste parfaite sans aspérités, et parfaitement nettoyée !! …………………...Sauf pour Minou qui récupérera, dans son pneu arrière, la SEULE vis (toute belle et nickelée) oubliée, ce qui l'obligera à une réparation collective sur le paddock. Pilote jusqu'au bout, ce Minou !!!
Descente par la route de Cuges les pins (là aussi, j'y ai quelques souvenirs, surtout en montée!) et direction Cassis par le Cap Canaille puis le Col de la Gineste. Sous la conduite d'Elie, nous prenons cette route superbe qui domine la mer en falaises impressionnantes, notre ouvreur nous choisissant les bons arrêts pour profiter de ces vues en cinémascope sur la mer, même si se garer dans ces virages relève de la gageure. (C'est d'un pénible tous ces gens qui aiment prendre des photos!)
A voir le nombre de voitures garées sur le bas coté au niveau des chemins qui descendent dans les calanques, je pense, que vu la taille des-dites calanques, cela doit sentir bon la sur-population. Toute velléité de vouloir se balader dans Cassis sera vite abandonnée au vu du bouchon sur la route qui descend au port.
Pour compenser notre déception du Mucem, Elie nous propose d'aller voir l'immeuble du Corbusier (dit l'immeuble du fada, ou la Cité Radieuse !).
Immeuble particulier déjà en entrant dans le hall puisqu'il y a un service de sécurité qui nous informe que nous sommes trop nombreux et que nous ne pourrons pas aller plus loin.
Et voila t' y pas (ma grand mère, vous vous rappelez!) que Babeth, avec son odorat de pointer, repère un locataire des lieux et arrive à le convaincre de nous faire visiter !!! Ce qu'il fera, le bougre, et avec application, nous expliquant comment sont imbriqués les appartements, les jeux de lumières, les anciennes boîtes à repas, nous faisant monter sur le toit terrasse avec cette cheminée si caractéristique et profiter de la vue sur le Vélodrome et Marseille. Il ira jusqu'à nous ouvrir sa porte pour nous montrer son appartement. Quand son épouse nous a vu débarquer (nous étions une quinzaine) elle a eu un léger mouvement de recul !!
Je ne regrette pas d'avoir suivi Elie !


Bon, il faut rentrer et là, c'est une autre histoire !! La corniche Kennedy est saturée, notamment à cause de travaux ( et de tous ces faignants qui ne travaillent pas ) et nous passons un certain temps, voire un temps certain à nous désengluer avant de prendre le tunnel sous le Vieux port pour regagner le bercail. Nous poserons les motos vers 19h30, bien contents !!

- Vous avezfckjmùskgf journée ??
- Ouiii chanta l'assemblée !!!!
- Demain lubédgùqmkf,fd,gorgesjmqj, beaiud:qkilometres,qjdhqde pluie

Mais une surprise nous attend en arrivant au restaurant.
Ce soir c'est dîner de gala avec l'abbé Tonnière qui nous offre un brin de muguet et  buffet de crustacés en entrée (bulots, huîtres et gambas)
Et Minou aura ce trait d'esprit imparable : C'est grâce à  l'abbé Tonnière que nous avons du « beurre de missel » pour les huîtres !!!!
Puis, pavé d'agneau parfaitement cuit servi à l'assiette !! La classe, quoi !!
Et je ne peux que féliciter chaleureusement le Président et sa Coco d'épouse (qui œuvre en silence derrière le maître!) pour ce point d'orgue culinaire !! (je serais tenté de dire que cela ne vaut pas tout à fait « Le Beaumanière » mais bon!!)
Jean sera décoré, devant une foule en délire et ce, devant le buffet de desserts (Gaufres, mini-crêpes, chocolat chaud et fraises) de la médaille des 25 ans de présence au club !!!!

 

Jeudi : Le Luberon

C'est la plus longue boucle de la semaine car elle fait environ 300km.
Jean va ouvrir, Minou et Babeth seront les placiers et Elie fermera la marche.
Je sens que le départ est proche quand je vois Babeth monter sur la GS en passant la jambe qui pourtant lui cause soucis, par dessus le top case (ce que peu, voire pas de passagère font ! Il faut dire qu'elle a les jambes de Julia Roberts, notre Babeth!)
Ce matin, le temps est couvert, le vent pas chaud et ça menace, ça menace !!
Nous allons donc parcourir le Luberon sous un ciel  peu clément, ce qui gâche un peu le plaisir et lors de l'arrêt à Lourmarin, je décide de mettre ma veste de pluie pour couper…. le vent.
Le premier point fort de la journée sera les Gorges de la Nesque. Pour y être passé quelques fois, je sais que c'est une très belle route avec des points de vue spectaculaires. Mais les Dieux chafouins du Luberon (ou la DDE) soufflaient sur la montagne et la route barrée qui laissa Jean tout désarçonné, désappointé et fort marri devant ce coup du sort, le conduisit à nous emmener sur d'autres routes, certes tournicotantes mais moins aguichantes que les promesses attendues !!
Arrivée au restaurant où un bon aïoli nous attend !
Assiette de charcuterie maison (un poil trop salée!) et arrivée de l'aïoli !!!


Aie, aie, aie !!! C'est quoi ce truc ? Entre les légumes cuits à l'eau et mal égouttés et l' aïoli qui a tous les aspects d'un produit industriel, surnage un morceau de poissonnasse bouilli et sans saveur !! Et le comble, c'est que j'ai en face de moi, Jean Jacques qui se régale (semble-t-il), d'une tranche d' un rôti de porc confit d'excellente facture.
Je lui aurai bien piqué son assiette mais il la surveillait, couteau en main, l’œil injecté de sang, prêt à me sauter à la gorge au moindre mouvement suspect de ma fourchette !!
Et comble de malheur, la pluie arriva !!
Et tout le monde (pas nous!!) se jeta sur les combines de pluie, histoire de transformer de hardis motards en trucs informes.
Il nous sembla que c'était une pluie d'orage et qu'il était prudent d'attendre. Je repris néanmoins la veste de pluie et nous partîmes sous le soleil et le vent frisquet qui caresse les plateaux à 800m d'altitude.
Comme il est prévu que je revienne sous peu avec mes camarades, nous décidons de squeezer le Colorado Provençal pour descendre directement à Apt.
Balade dans la vieille ville, pot en terrasse et retour à Carry.

- Vous avezkfùqkbv journée ??
- Ouiii vocalise l'assemblée !!
- Demain c'est la sainte!:QDF?N !, nous dejeu:;jdfm ajnnmaétrangère, dfgkjq9h00
 

Vendredi : La Sainte Victoire

Journée cool aujourd’hui pour terminer la semaine (Sniff!). Nous ne partons qu'à 9h ce matin ce qui, outre le fait que l'on peut se lever plus tard, va nous éviter les bouchons qui nous ont gâché nos départs matinaux, tant la circulation y est infernale dans cette région !
Nous allons tourner autour de la Sainte Victoire, montagne emblématique de la région d'Aix-en-Provence s’il en est, et qui, pour moi, chaque fois que je descends dans le midi par la N7 marque vraiment l'entrée en Provence. Et si vous ne l'avez jamais fait, je vous recommande vivement d'aller à son sommet, toucher « La Croix de Provence » après 3h de montée et découvrir le panorama de la Provence à vos pieds.
Arrivée à la Légion Etrangère ou plus exactement à l'Institution des Invalides de la Légion Etrangère (IILE) qui accueille des touristes en goguette pour les restaurer des produits de leur ferme.
Nous avons très bien mangé, bu le vin qu'ils produisent (un petit vin de propriétaire, comme on dit, ma foi fort honnête )  et visité le musée des uniformes de la légion où un ancien légionnaire nous apprit notamment que le changement d'identité et l'oubli du passé est une légende depuis 50ans et que le légionnaire n'est plus la « chair à canon » qu'il a pu être dans le passé !!


Le retour, sous la conduite d'Elie, Jean fermant la marche, se fera par les petites routes bien viroleuses qui parcourent la montagne de Régagnas, puis le Massif de la Ste Beaume en passant par Trets, le Pas de la Couette, Plan d'Aups, Auriol.
Retour à Carry !!

- Vous afdkgbq journée ?
- Ouiiii cacarde (en hommage aux flamands roses) l'assemblée !!
- Voilà c'ùlkqdqdf fin. Nou esperd ;,fjngqmv semaine
- Ouiiiiiii roucoule l'assemblée !!

Notre président-organisateur fait venir à ses cotés les valeureux co-artisans de la sortie, que sont Coco, Daniel, Elie, Jean et Patrice et, pour les acclamations (méritées) d'usage, leur remet un petit cadeau de remerciement (en l’occurrence une bouteille de vin blanc local et un bon d'achat).
 Merci pour cette superbe semaine en Provence parfaitement organisée !!

Il ne reste plus qu'à fermer les valises, et organiser le voyage retour.
Pour notre part, nous allons, avant de traverser le Massif Central par Nîmes et la superbe route de Mende (où nous nous ferons arrêter par 2 motards de la gendarmerie qui ont contrôlé nos pneus et avec qui nous avons discuté le bout de gras), faire un arrêt aux Carrières de Lumières pour admirer la projection des œuvres de VAN GOGH.
Nous allons prendre la pluie un peu avant St Flour, pluie accompagnée d'un petit vent du nord guilleret qui fera descendre la température, au Col de la Fageole (1200m) à 6° et arriverons bien réfrigérés à Clermont où les tourangeaux feront une halte nocturne (avant de se cailler  bien comme il faut, le lendemain matin en repartant!!)

Voilà donc cette « Escampette en Provènçou » terminée.
Ce fut, en tout cas à mon niveau, un réel plaisir, et je ne m'aventure pas trop, je pense, en disant que c'est le ressenti de l'ensemble des participants.
Belle semaine de convivialité, parcours superbes concoctés par Daniel, Elie et Jean, et comment ne pas féliciter Patrice pour nous avoir ouvert les portes du Castellet, expérience que nous ne referons pas de sitôt.


Merci enfin à Coco et Jean Pierre pour cette organisation sans faille et pleine de bonne humeur !!

 

Cante uno chato de Prouvènço
Dins lis amour de sa jouvènço
A travès de la Crou, vers la mar, dins li blad
Umble escoulan dou gran Oumèro, ieù la vole segui

Fréderic Mistral (Mirèio)

Je terminerai en adressant un chaleureux et amical salut à Nelly et à Claude Malou !

Christian JOURNIAC